Et voilà, il fallait bien que ça arrive… Au terme de deux années d’expérimentations, d’échanges et de rencontres, Le Prince Miiaou et Laurent Lamarca ont conclu leur collaboration de circonstance de la plus belle des manières, par un grand concert commun et collectif à La Sirène. Une Chanson sous influence tire (provisoirement) sa révérence…
C’était le 30 mai dernier. Pour ce « Grand Concert », point d’orgue conclusif de ce projet de recherche artistique, nos deux artistes associés ont proposé au public un aperçu de toutes les pistes explorées pendant ces deux années : reprises, traductions, passages d’une langue à l’autre, collaborations multiples… Ce « compte-rendu d’expérience » en forme d’apothéose a été l’occasion de retrouver sur scène l’ensemble des participants de ce projet initié par le Chantier des Francos et La Sirène : classe-orchestre de l’école Condorcet de Villeneuve-les-Salines, classes chanson des écoles Jules Ferry et La Courbe d’Aytré, chorale électro-pop de l’Université de La Rochelle dirigée par Wilfried Hildebrandt, musiciens des studios de répétition de La Sirène… On oublie évidemment pas la contribution aux costumes des élèves et professeures du lycée Jamain de Rochefort. Au total, une petite centaine de chanteurs et musiciens ont grimpé sur le plateau pour témoigner, de vive voix, en français et en anglais, des jeux d’influences des artistes. De Hugues Auffray à Radiohead, en passant par Françoise Hardy et Bon Iver, c’est d’ailleurs peu de dire que la set-list fut éclectique…
C’était là tout l’enjeu du projet : tester la perméabilité d’univers musicaux, voir comment la musique pouvait se jouer des frontières linguistiques. Durant ces deux années, au gré de leurs résidences rochelaises, Laurent Lamarca et Le Prince Miiaou ont découvert leur répertoire respectif, se sont arrêtés sur certains morceaux, se sont retrouvés sur quelques influences communes, ont joué le jeu de la reprise, de l’adaptation, de la traduction afin d’éprouver ce que peut et ce que permet la langue. S’il ne s’agit pas de tirer quelque grande conclusion générale sur les tendances actuelles de la scène française, on peut noter quand même que la réserve initiale à sortir de sa « zone de confort », celle qui vous fait préférer chanter dans une langue plutôt que dans une autre, a été rapidement dépassé par les deux artistes et s’est rapidement révélée féconde.
Pour l’heure, il est temps de relâcher nos cobayes et de prendre congé. Une Chanson sous influence, le projet et le blog, se mettent momentanément en stand-by, le temps pour leurs initiateurs de réfléchir à un prolongement, de poser de nouvelles questions, de proposer de nouvelles interrogations.
Ce fut pour moi un grand bonheur de rendre compte à chaque temps fort des différentes étapes de ce projet durant deux ans.
Au plaisir de vous retrouver…
See you soon…
Philippe Guerry
356 réflexions au sujet de « Sur le bout de la langue »
Les commentaires sont fermés.